lundi 2 février 2009

Préoccupée par ma survie…

Depuis quelques jours, je me rends compte que je vais extraordinairement bien…Oui, je me porte de mieux en mieux… Ma santé prend soin de moi. A vrai dire, j’ai l’impression qu’elle s’amuse à faire un pied de nez au cancer… Mais je n’ose pas trop m’en vanter de peur d’offusquer le monstre qui habite mes cellules et qu’il se venge en m’attaquant à nouveau et avec encore plus de virulence… Alors, je préfère me tenir bien tranquille dans mon coin et profiter de tous ces beaux moments que la vie m’offre, en buvant un bon thé vert.

Je me suis aussi mise à relire le livre du docteur David Servan-Schreiber, Anticancer.
Je ne sais si vous l’avez lu… Qu’on ait ou pas le cancer, ce livre mérite une lecture, vous savez… Je vous le recommande. Ce médecin a eu deux cancers… dont l’un au cerveau. Imaginez, il a su combattre la maladie qui le grugeait… De plus, il est beau comme un dieu ! C’est donc très agréable… Tellement qu’il est devenu derechef mon idole attitré !

C’est plus fort que moi, j’espère que vous me le pardonnerez, mais j’ai envie de vous offrir cet extrait ci-dessous… Vous en ferez bien ce que vous voudrez, mais il me semble que c’est pertinent.

« Est-ce de ma faute ?

Les médecins ont de tout temps associé des causes psychologiques au cancer. [...] Nombreux sont mes amis cancérologues qui arrivent aux mêmes conclusions aujourd'hui. D'autres, en revanche, n'y croient pas du tout. Peut-on réellement « se fabriquer un cancer » ?
Il faut généralement plus de 10 ans, et parfois jusqu'à 40, pour que l'anomalie dans une cellule — la « graine » — devienne une tumeur cancéreuse détectable. Au départ, des cellules saines se sont gravement déréglées, soi par l'effet de leurs gènes normaux, soit parce qu'elles ont été exposées à des radiations, des toxines de l'environnement, ou d'autres cancérigènes comme le benzo-[A]-pyrène de la fumée de cigarette. Mais on ne connaît aucun facteur psychologique qui puisse fabriquer cette graine de cancer.

En revanche, tout comme l'alimentation, le manque d'exercice, la qualité de l'air et de l'eau, les stress psychologiques influencent profondément le terreau dans lequel la graine peut se développer. C'est exactement ce que décrit Bernard Giraudeau. Comme lui, la plupart des patients que j'ai connus se souviennent d'une période de stress particulière dans les mois ou les années qui ont précédé le diagnostic de leur cancer. Il ne s'agit pas cependant de n'importe quel stress. Le plus souvent, c'est une épreuve qui nous a laissé avec un terrible sentiment d'impuissance : le sentiment que notre vie ne nous appartenait plus, qu'il n'y avait plus de joie à en attendre. Beaucoup d'entre nous avons été confrontés à un conflit chronique qui semblait insoluble ou [...] à des obligations si lourdes qu'elles provoquaient une sensation d'étouffement. Ces situations ne déclenchent pas un cancer, mais comme le constate un article publié dans Nature en 2006, on sait aujourd'hui qu'elles peuvent lui permettre de se développer. Les facteurs qui contribuent au cancer sont si nombreux et variés que personne ne devrait se dire : « C'est ma faute si j'ai développé cette maladie. » En revanche, chacun est à même de se dire : « Maintenant, tu n'as plus le choix » et d'apprendre à fonctionner autrement. J'ai dû faire ce chemin moi aussi. »

Source : Anticancer – Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles, David Servan-Schreiber, Robert Laffont, France, 2007, pages 216-217.

Incroyable la portée de nos émotions, surtout de notre impuissance… !

Passez une agréable journée…
Juste avant de vous quitter, je veux vous remercier pour vos nombreux commentaires et encouragements empreints d’amour que vous prenez le temps d’inscrire. Je suis souvent émue…
Je suis chanceuse de vous avoir dans ma vie…
Je vous aime,

Claire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel bonheur vous êtes revenuejuste au bon moment ce soir je vais mieux dormir les sept derniers jours ont été pénibles vous m'êtes très chère permettez-moi de vous faire un calin.Une grand-maman qui se débrouille pas si mal avec internet....c'est un début.

Anonyme a dit…

Chère belle grand-maman que je connais pas, je trouve que vous vous débrouillez bien. Je pense à vous souvent...dormez-bien, je suis en pleine forme... N'ayez crainte...
Claire