dimanche 30 août 2009

Une question d'attitude

Bonjour, bonjour,


Il y a fort longtemps que je suis venue vous jaser…


J’ai déménagé, j’ai emménagé… Je suis heureuse. Très heureuse. Paisible aussi.

Avec l’automne, je crois bien reprendre le collier comme on dit et venir vous rejoindre régulièrement.


Je ne sais trop où j’en suis avec mon cancer, mais je saurai tout sous peu, puisque j’aurai un scan, le 11 septembre prochain. Je m’inquiète certains jours… Je me demande où se développent les métastases qui habitent mon corps… Sur quel organe se logent-elles? Peut-être aussi prennent-elles du repos et me donnent congé de la maladie…


Enfin !


Ce matin, Necia, une personne débordante d’empathie et d’altruisme, m’a envoyé un texte par courriel, à moi et à plusieurs de ses amis. Je l’ai lu et immédiatement, j’ai cru bon de vous l’offrir à mon tour même si certains d’entre vous connaissent ce texte.

Bonne lecture et à très bientôt…

Avec toute ma tendresse,

Claire.



Une question d’attitude

Alain est gérant d’un restaurant. Il est toujours de bonne humeur. Quand on lui demandait comment ça allait, il répondait toujours: « Si ça allait mieux, je serais jumeau! »

Les serveurs de son restaurant quittaient leur emploi pour le suivre quand il changeait de restaurant, afin de rester avec lui d’un restaurant à l’autre.

Pourquoi ? Parce qu’Alain était un motivateur né. Quand ça n’allait pas bien pour un de ses collègues, Alain était toujours là pour lui faire voir le côté positif de la situation.

Son attitude me rendit curieux. Alors, un jour j’allai le voir et lui demandai: "Je ne comprends pas! Personne ne peut être positif tout le temps. Comment fais-tu?"

Alain répondit, « Chaque matin à mon réveil, je me dis, j’ai deux choix aujourd’hui. Je peux choisir d’être de bonne humeur ou de mauvaise humeur. Je choisis toujours d’être de bonne humeur. À chaque fois que quelque chose de mal arrive, je peux choisir d’être victime ou d’apprendre. Je choisis toujours d’apprendre. Quand on vient se plaindre à moi, je peux choisir de me taire ou d’en faire ressortir le côté positif de la vie. Je choisis toujours cette dernière option."

« Mais ce n’est pas toujours si facile, » protestai-je.

« Oui ça l’est, dit Alain. Tout dans la vie est une question de choix. Après avoir enlevée le superflu, chaque situation est un choix. On choisit comment réagir aux situations, comment les gens affectent notre humeur, d’être de bonne humeur ou pas. On choisit comment vivre notre vie.»

Plusieurs années plus tard, j’appris qu’Alain avait accidentellement fait ce qu’on doit absolument éviter dans le monde de la restauration. Il avait laissé la porte arrière de son restaurant ouverte. Et alors, au matin il fut dévalisé par trois hommes armés. Pendant qu’Alain tentait d’ouvrir son coffre-fort, Sa main nerveuse glissa de la manette de combinaison. Les voleurs paniqués firent feu sur lui.

Heureusement Alain fut rapidement trouvé et transporté à l’hôpital.

Après 18 heures de chirurgie et des semaines des soins intensifs, Alain pu quitter l’hôpital avec des fragments de projectiles dans son corps… Je rencontrai Alain environ six mois après l’accident. Quand je lui demandai comment il allait, il me répondit, « Si j’allais mieux, je serais jumeau. Veux-tu voir mes cicatrices? »

Je déclinai son offre mais lui demandai ce qui lui avait passé par la tête lors du cambriolage.

« J’ai d’abord pensé que j’aurais dû barrer la porte arrière. »

« N’avais-tu pas peur? » que je lui demandai.

Il continua : « Les ambulanciers ont été super. Ils ne cessaient pas de me répéter que tout irait bien. Mais quand ils m’ont emmené à l’urgence et que j’ai vu l’expression sur les visages des médecins et des gardes, j’ai paniqué. Dans leurs yeux, je pouvais lire, c’est un homme mort. Il fallait que je passe à l’action. »

Qu’as-tu fait? lui demandai-je.

« Hé bien, il y avait une grosse infirmière qui me criait des questions. Elle me demanda si j’étais allergique à quelque chose. » Je lui répondis: « oui, aux balles de fusils. » Quand ils eurent fini de rire, je leur dis: « J’ai choisi de vivre. S’il vous plait, opérez-moi comme si j’étais vivant et non pas mort.

Alain survécut grâce à la compétence des médecins mais aussi à cause de son étonnante attitude. J’ai appris de lui qu’à chaque jour on a le choix de jouir de la vie ou de la détester. La seule vraie chose qui nous appartienne – que personne ne puisse contrôler ou nous prendre – c’est notre attitude. Alors, en prenant soin de cela, tout dans la vie devient plus facile.

Maintenant il vous reste deux choix:

1. Vous pouvez ignorer et/ou supprimer cette histoire
2. Vous pouvez l’envoyer à quelqu’un qui vous est cher

3 commentaires:

David Bérubé a dit…

Claire :-)

Belle surprise ce matin quand mon opéra rss a fait ding dong, message.....Un mot de toi sur ton blogue. Ça a mis un sourire sur ma figure...

Je suis heureux pour toi que tu ailles bien et je présume oui, que cela doit être inquiétant quand même pour les métastases etc. J'ai des bonnes pensées pour toi Claire et je pense souvent à toi et tous les gens qui avez une maladie grave....

Je déménage moi aussi, demain matin le camion de déménagement arrive..Je vais me faire des bras..Notre nouvelle maison toute neuve est prête et nous avons un mois pour tout préparer avant la naissance de notre fille qui est due pour environs le 5 octobre.

Elle va se nommer Gabriella Araujo Bérubé...Je suis tellement impatient de sa naissance, pas explicable..

Bon, mais revenons à toi....Garde ton côté gagnant Claire et ça sera toujours un plaisir de lire ton blogue et ton cheminement face à ton cancer et ta guérison...

Je suis joyeux que tu aies donné des nouvelles..

Gros câlin pour toi Claire, comme ceci ou comme cela :-)

David....Et vroummmmmmmmmmmm boulot le mec...Bonne journée...

Anonyme a dit…

Bonjour,quel plaisir de vous relire vous me manquiez quand aux métastase elles sont perdues dans le déménagement je les ai vus passer et j'ai refusé de leur donner votre nouvelle addresse.UNE GRAND-MAMAN QUI VOUS AIME SANS VOUS CONNAÎTRE.....

Anonyme a dit…

A quand le prochain petit bonjour....Une grand -maman triste aujourd,hui mais le soleil brillera demain.