vendredi 20 février 2009

Pleine de lumière….

Depuis quelques semaines, je prépare mon déménagement. Je fais du triage…
Lorsque nous quitterons cette maison dans trois mois, cela fera dix-huit ans que nous l’habitons. On en ramasse des choses…

Évidemment, chaque recoin regorge de souvenirs… Il suffit de retrouver un dessin d’enfants pour que subitement je sois en train de revivre le moment. Y a pas à dire, ça fourmille pas mal dans ma tête. Il y a pleins de soubresauts majoritairement heureux… Évidemment, de temps en temps, me vient un peu la larme à l’œil… Il me semble que les enfants étaient encore petits il n’y a pas si longtemps… Oui, des petits enfants pleins d’énergie et de joie de vivre. Aujourd’hui, ils sont des adultes et je suis extrêmement fière de chacun d’eux. Pour ce qu’ils sont. Pour l’amour qui les habite au cœur de leur vie.

Tout ce remue-ménage me fait constater une fois de plus combien j’ai énormément reçu de la Vie. Des tonnes et des tonnes de petits moments de bonheur qui me permettent sans cesse de m’émerveiller devant la beauté du monde, devant la grandeur de la vie, devant la puissance du moment présent. Oui, le plaisir de vivre l’instant même…. C’est comme si tout à coup je prenais conscience de la vie en moi… Quel cadeau !

Je profite pleinement de cette vie qui m’habite encore… pour une période beaucoup plus courte que je l’aurais cru… et dont je ne connais pas trop l’échéance puisque mon corps semble vouloir se moquer des statistiques… C’est vraiment un compagnon hors-pair ce corps qui se bat contre cette maudite maladie insidieuse…

En préparant mon déménagement, on dirait que mon passé m’effleure à tout instant. C’est beaucoup d’émotions… Faut dire que j’aime cette maison. Passionnément… Je dois en faire le deuil évidemment, mais je sais que je survivrai… puis j’ai très hâte de vivre ce nouveau chapitre de ma vie auprès de Pierre, en couple, juste nous deux… ou presque…

Aux souvenirs qui jaillissent, l’un derrière les autres, se joint aussi un bizarre de phénomène… Depuis quelques temps, des amis et des amies de mon adolescence ou de l’époque de ma vingtaine me font signe. Souvent, c’est le fruit du hasard qui provoque ces rencontres inattendues et tellement enrichissantes. Quel plaisir de nous revoir au mitan de notre vie… Des hommes et des femmes formidables… Mais tout cela se passe tout en même temps… C’est presque épeurant…! Quel est le sens de ces retrouvailles non planifiées… Des cadeaux de la vie, sûrement…

Malgré tout, je trouve étrange ce tourbillon de souvenirs qui surgit dans ma vie… Cela éveille tant et tant de moments oubliés et si amusants. Je ris beaucoup, je trouve… Beaucoup plus… Ces retrouvailles me réchauffent le cœur et m’attendrissent…

C’est comme si je faisais un dernier tour de piste avant d’atteindre la mort qui ne me fait plus peur. La mort me semble tellement lumineuse… La mort, c’est la liberté dans sa pleine totalité… J’en suis convaincue…

Mais en attendant, je vis, j’emballe chacune des pièces de ma maison et j’en profite pour imaginer mes projets d’avenir…. Tout en faisant des cartons, je songe au contenu du quatrième tome de ma collection pour adolescents, et à mon deuxième roman pour grand public. Sans compter que depuis quelques jours, je corrige les épreuves de mon prochain roman qui sortira vers septembre… Tout ça m’amuse et me vivifie…

Ce que la Vie est belle ! Dans ce qu’elle est et ce qu’elle sera…
Je la vois pleine de lumière…

Je vous aime…

Prenez soin de vous… Prenez le temps de vous attarder quelques instants… Je fais de même. Je pars une semaine en vacances, sous le ciel de la Floride. A Pierre et moi, se joindront ma belle Catherine et son mari, Yann.

Avec toute ma tendresse,

Claire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

gTrès très grande dame en lisant leblogue de votre soeur et en plus j'avais combattu un cancer à votre âge je décide donc de vous écrire sans rien connaître de vous.J'ai honte ...j'espère que vous ne serez pas comme moi à 75 ans ce matin j'écris votre nom surer sur google et je découvre votre vécu professionnel je cours malgré mes pauvres jambes à la librairie et je vide les tablettes .J'espè`re un jour vous croiser sur mon chemin nous allons en rire.