jeudi 31 juillet 2008

Faudrait que je me change les idées un peu…

Il y a fort longtemps que j’ai écrit sur le blogue : 18 jours ! Durant ce temps, j’en ai profité pour ne pas trop penser au cancer. C’est difficile… Je crois qu’il ne s’est pas déroulé un jour sans que tournoie dans ma tête ce petit mot… Sans doute, fera-t-il toujours partie de chacune de mes journées.

Dans un mois ce sera possible, j’imagine. Mes cheveux recouvriront ma tête. Je n’aurai plus l’allure d’un petit poussin blanc ! Puis mes sourcils me donneront une apparence un peu plus humaine et féminine. Dans mon miroir, j’ai remarqué depuis quelques jours, une petite repousse… Puis, enfin mes cils viendront habiller mes yeux… Me donner un regard beaucoup moins étranger, loin du genre planète Mars ! C’est fou ce que ça nous change.
Peut-être que mes ongles redeviendront comme auparavant, moins striés, et moins cassants…
Une fois que mon visage aura retrouvé ses attributs, j’aurai l’air moins cancéreux ! J’aurai une allure plus normale. Je pourrai me convaincre pas mal plus aisément que ma vie reprend ses droits, sa force et tous ses espoirs.

Oui, comme ce sera doux de passer quelque temps sans avoir à côtoyer dans le fond de mes pensées ce mot qui éveille ma peur, me donne presque le vertige, quelquefois.

Depuis janvier, j’ai fait face à ma finitude beaucoup trop fréquemment, je trouve ! Ça me stresse toujours quelque peu. Heureusement que je m’oblige à profiter beaucoup plus de la vie, dans ce qu’elle a de plus heureux, dans tous ses petits bonheurs qui ne demandent qu’à exister.
Demain, au cours de l’après-midi, j’aurai une cystoscopie. Une petite caméra se promènera dans mon tube urinaire… Si tout est beau, on devrait m’enlever le maudit fil de métal « JJ » qui m’achale depuis le 5 mai dernier ! Oui, il m’achale ! Puis pas juste un peu ! Il est inconfortable ! Il ne se passe pas une journée sans que j’aie du sang dans mes urines… Il m’achale, vous l’avais-je dit ? J’espère que demain tout se déroulera normalement et que je n’aurai pas trop mal.

Je n’aime pas avoir mal…

Je vous embrasse tous et toutes.

Je vous envoie plein de tendresse.

Vous êtes ma force, le saviez-vous ?

Je vous aime,

Claire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut,

Oui, je suis comme toi, je n'aime vraiment pas avoir mal. J'ai horreur de la douleur physique.

Mes pensées vont souvent vers toi. Courage mon amie, je sais que tu es courageuse.

À bientôt, je t'embrasse

Louise