lundi 9 juin 2008

Je suis encore émue…



Quelle belle expérience j’ai vécue vendredi soir dernier, au Relais pour la Vie qui se tenait près de chez moi, à Chambly. Mes filles avaient bien organisé notre lieu de repos. C’était vraiment confortable… Dès 19 h, on remettait un chandail jaune à tous les « survivants du cancer » présents pour la marche. J’y étais évidemment. Je n’ai pu m’empêcher de pleurer lorsqu’on nous a demandé d’ouvrir chacun notre petite boîte blanche, remise quelques instants plus tôt et dans laquelle se trouvait un magnifique papillon noir et bleu. Un vrai. Réel. Comme tous les autres survivants, je lui ai confié un rêve, un désir, un vœu tout juste avant qu’il s’envole… La marche des survivants, c’est vraiment un honneur d’y participer. Tous les gens présents se tenaient le long du parcours et nous applaudissaient… et ce, pendant dix bonnes minutes. Sans fin. Que d’émotions… Difficile de ne pas vibrer ! Difficile de ne pas vouloir vaincre ce maudit cancer. Que d’énergie, j’ai reçue… Puis, notre équipe, Les Guerriers, et cette belle visite que nous avons eue, m’ont saluée lors de mon passage. Leurs yeux, tout comme les miens, étaient pas mal humides… Ouf !

Vers 22 h, après avoir allumé les quelques 4000 luminaires qui contournaient tout le circuit du relais, le silence s’est installé dans la foule qui s’était amassée. À la lueur des luminaires, un coureur tout de blanc vêtu a fait trois tours de piste au son de la cornemuse, sur cet air bien connu dont j’oublie malheureusement le titre. Je sais que vous le connaissez. Vous savez, cet air si triste qu’on joue pour les soldats morts au combat. (note de Catherine: Amazing Grace) Habillé du kilt, le cornemuseur, dans le plus grand respect et selon la tradition, a marché d’un pas soutenu sur tout le parcours. Vingt minutes, j’en suis certaine. Les frissons nous parcouraient l’échine. Ce n’était pas lugubre. C’était glorieux ! Empreint d’une telle dignité…

Puis, la nuit a commencé… Prenant le relais, les membres d’une cinquantaine d’équipes ont marché tour à tour, toute la nuit…

Je crois que cette nuit m’a apporté la paix. À regarder le ciel toute la nuit, à distinguer les étoiles et même les constellations, vient un moment où l’on se perçoit vraiment petit. Minuscule. C’est alors qu’on se détache du présent… Une grande force m’a habitée tout à coup… J’ai ressenti beaucoup d’émotions. Je sais que je vais m’en sortir. Je sais que le pire est déjà derrière moi. Je le sais. Je le sens. J’en ai la certitude désormais…

Quelle belle expérience ! Grandiose !

L’an prochain, je veux revivre cette expérience. D’année en année… Longtemps.
L’an prochain, je marcherai encore. Je serai fière… Fière d’être une survivante de ce monstre qui nous gruge les entrailles.

Je vous embrasse tous et toutes et vous remercie pour cette énergie que vous m’envoyez et qui m’alimente. Avec vous, je vais vers la victoire de ma première grosse bataille… Wow !
Je vous aime.
Claire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous étiez tellement belle à voir!!!

Catherine dit souvent, en parlant de vous, "Tant que ses yeux vont briller, je sais qu'elle est correcte." Vendredi dernier, j'ai compris ce qu'elle voulait dire.

Vous dégagez beaucoup. Vous êtes belle.

Portez-vous bien!!!

Nécia

J et D a dit…

Salut digne et belle héritière de la légendaire vitalité des Matteau. Nous avons appris par Lorraine la tuile qui t'es tombée dessus et qui a chamboulé ta vie sans prévenir. Nous pensons très fort à toi et sommes confiants que tu sauras mettre la bête au tapis.
Bonne lutte et salutations à Pierre et à tout ton groupe!
Josée Robillard et Daniel Lajeunesse