dimanche 19 juin 2011

Je suis de retour….et hop la vie!

Ouf! Il y a des moments dans la vie qu’on préfère oublier…ou, du moins, ne pas trop se souvenir…
Je reviens de l’un d’entre eux…
En effet, il y a 9 jours, le 10 juin dernier, mon corps passait un bien mauvais moment en subissant une intervention chirurgicale de 7 heures: une parascopie suivie d’une laparatomie. Le chirurgien s’est donné à cœur joie dans le grattage! Les métastases qui squattaient mon abdomen ont été zigouillées, grattées, réprimées. Puis, on a fouillé dans le gras sous la peau afin de retrouver les cellules cancéreuses qui s’y cachaient et vlan! Puis, encore une fois, une petite maladresse avec mon uretère gauche qui a été malencontreusement sectionné encore une fois. On a donc réinstallé un JJ, petit tube de métal qu’on introduit dans l’uretère afin de lui redonner une forme bien droite pour sa cicatrisation. Nous avons deux uretères. Ils sont des petits tuyaux qui transportent l’urine des bassinets vers la vessie.Mais là, c’est moins jojo qu’il ya trois ans! J’apprends même que j’aurai cet intrus durant 3 mois (et non 8 semaines comme la dernière fois en 2008).

Durant mon hospitalisation, j’ai vécu toutes sortes d’émotions contradictoires… C’est étrange ce que peut faire la morphine dans notre petite tête! Des drôles de rêves aussi…
J’étais pas mal souvent dans des lieux magnifiques où il me semblait tout à fait normal de voler, car j’avais de grandes ailes… Les couleurs étaient semblables à celles de l’aurore, des matins argentés, de l’heure bleue… Il y avait la mer aussi! Mon ouïe était fort sensible et je communiquais sans un mot avec des êtres longs et beaux que je ne voyais pas mais que je ressentais, je vibrais avec eux! Comme si j’étais eux, qu’ils étaient moi… leurs émotions m’habitant tout à la fois… Je ne peux décrire justement ces lieux mais le calme, le souffle du vent, me rendaient paisible, sereine et réconfortée…

La morphine me fut douce… mais tellement nauséeuse lors de mes réveils! Moi qui déteste vomir, j’ai été servie amplement, merci!
Les premiers jours auront été empreints de douleurs. J’avais l’impression qu’elles ne finiraient jamais par diminuer. Maudit que j’ai eu mal ! Puis, quelques jours plus tard, je m’y suis habituée…
J’ai accepté que ma souffrance fasse sa crise princière et avec régularité 6 fois par jour, aux quatre heures, de manière lancinante, sauvage… pour aussitôt lui clouer le bec avec des antidouleurs qui ont, j’en conviens, une façon assez rapide d’engourdir le mal et me permettre ainsi de croire encore une fois que la Vie est belle!
Quand j’ai eu mon congé jeudi le 16, en promettant solennellement pour le bien de mon corps de poursuivre pour 6 jours encore mon hospitalisation à la maison, en me conduisant comme telle, avec rigueur, avant d’entreprendre une convalescence normale de deux mois, je n’ai jamais apprécié autant et reconnu combien la Vie était belle !
Puis lorsque je me suis étendue dans MON lit, que j’ai enfin porté MA jaquette, et que mes chats ont regagné leur place habituelle tout au long de mes jambes et de ma tête, là aussi, malgré la fatigue, malgré les élancements, les brûlures, j’ai su que je vivais encore une fois un de ces plus beaux et magiques moments de ma vie!
Je suis en vie…
Je suis heureuse…
Je gagne du temps…
Il fait soleil….
J’ai tout votre amour, et vous avez tout le mien…
Je suis comblée…
Je vous aime, prenez soin de vous et n’oubliez pas de remercier votre corps de bien vous soutenir.

Claire en convalescence qui turlute sa toute dernière chanson…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Chère Claire.
Oui, le dur moment est passé, tu as un grand courage , une grande force , qui te font passer tout cela.
Tu es chez toi , avec tes adorables chats , .
Cela va aller mieux de jour en jour.
Après avoir passé tout cela , oui la VIE est BELLE.
Et te laissera encore , beaucoup de temps.
Je t'embrasse.
Léone.

Anonyme a dit…

Bon retour Claire,
Je vous souhaite un été ensoleillé, enfin le confort de votre foyer entourée de ceux que vous aimez.
Je vous sents tellement forte et fonçeuse que la vie s'accroche à vous et je suis certaine que je pourrai vous lire très longtemps.
Merci pour tous ces écrits concernant vos états d'âme et votre douleur physique, c'est correct, il faut le dire.
Bon été Claire xxx